Déclaration liminaire CFDT au CSEC du 29 et 30 juin 2022
Dans le contexte actuel de forte inflation (plus de 5% actuellement et potentiellement 7% en fin
d’année) et le faible niveau de participation versée aux salariés, la CFDT revendiquait un retour
supplémentaire vers les personnels. L’avenant à l’accord intéressement signé par la CFDT le permet,
via l’avance versée en 2022. Pour la CFDT, cette avance d’intéressement n’est pas liée à l’indemnité de
555 millions d’euros versée par l’Australie et la direction devra prendre en compte cette indemnité
pour les NAO 2023.
Cette indemnisation donne aussi à l’entreprise des moyens pour mieux préparer l’avenir. Pour les sujets
qui relèvent de cette instance : l’investissement industriel et technologique doit en bénéficier autour
d’un véritable projet d’entreprise (on pense ici aux investissements reportés autour du B03 à Brest,
d’une usine Composites à Lorient, de l’avenir d’ASM, de l’extension d’Ollioules).
En second lieu, nous découvrons, au travers d’un compte-rendu de la Fédération Française de Rugby
datant de fin décembre, tout ou partie du projet encore officieux de relocalisation des activités drones.
Nous ne savons pas si c’est un progrès par rapport au fait de l’apprendre par voie de presse mais nous
continuons de considérer que ce n’est pas respectueux des instances, des élus et surtout des
personnels concernés. Nous nous étonnons qu’un certain management estime devoir plus
d’informations à Bernard Laporte qu’aux élus.
Le rapport sur la situation économique et financière y reviendra mais nous constatons des difficultés
persistantes et significatives dans la maitrise de nos programmes en particulier du premier d’entre eux,
et entendons dans le même temps, lors de la tournée des sites DIN par son directeur qu’il a pour
objectif de sortir les voitures des sites. Par-delà ce que l’on pense de la place de la voiture dans la
société ou dans l’entreprise, il nous semble que l’enjeu de la performance industrielle ou de
l’organisation de de DIN est tout autre et que ce n’est pas la priorité du moment. Mais sans doute nous
trompons nous.
La CFDT remarque que les chiffres SST ne sont pas bons et ne tendent pas à s’améliorer. La CFDT salue
le travail et l’engagement des équipes HSE en central et sur les sites mais déplore que les opérationnels
ne s’emparent pas des plans d’actions HSE et aient trop tendances à se reposer sur ces mêmes équipes.
Le slogan « la sécurité est l’affaire de tous » n’est encore qu’un slogan ! Le mode « pompier » où tout
est urgent, où il faut passer les jalons coute que coute quitte à faire des actions vides de sens et à faire
fi de certaines règles, est toujours le fonctionnement normal de l’entreprise et pour la CFDT les mauvais
chiffres SST en sont la conséquence. La CFDT estime que tant que l’entreprise sera dans ce mode, les
chiffres SST ne s’amélioreront pas significativement. C’est au COMEX tout entier d’impulser ce
changement de culture et pas seulement se reposer sur HSE.
Dernier point, le moins que l’on puisse dire c’est que la note de nomination du nouveau DDSI et des
remerciements de l’actuel est d’une sobriété… choquante. Choquante au regard du travail accompli
par les équipes et par le premier de leur manager et choquante par rapport aux enjeux et risques de la
digitalisation relevés durant la crise COVID. Nous restons toujours demandeurs de comprendre les
objectifs de la DOP, dont nous n’entrevoyions à ce stade l’action, qu’au travers des réorganisations et
des lettres de nominations, mais voulons croire que ce n’est pas au prisme de ces seuls sujets qu’il faut
y lire l’ambition du « back to the basic » évoqué à son arrivée par M. Quancard. Nous pensions même,
naïvement sans doute, que les remerciements mérités des individus et des collectifs de travail faisaient
partie des basics du management « positif » que le haut management se faisait un devoir d’incarner.